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Accords commerciaux : Les gouvernements de l’Union européenne imposent le business as usual!

Les thèmes de la mondialisation, de l’ouverture des marchés et de leurs effets font aujourd’hui partie de notre quotidien de citoyens européens. Si nous sommes convaincus que l’Europe doit être plus sociale cela passera aussi par une  politique commerciale plus équilibrée.

Il est temps de casser cette vision binaire du commerce qui se traduit par le protectionnisme à la Trump  ou le libre-échange dérégulé qui serait le modèle défendu par l’Europe. Ces deux voies sont pour nous dangereuses car destructrices de bien-être.

La globalisation est un fait, mais le seul moyen de la maîtriser, c’est d’y insérer des règles protectrices, au service des citoyens et de la planète. La politique commerciale offre un levier puissant pour aller dans ce sens. Au vu de l’agenda de ce Conseil du 22 mai, il semble, hélas, que ce sera une nouvelle occasion manquée! Il semble qu’autant la Commission que le Conseil aient décidé  plus que jamais, de s’enfoncer un peu plus dans le business as usual.

Quels enjeux?

Les accords commerciaux  proposés actuellement, au-delà d’éliminer les barrières tarifaires, visent également à réduire les barrières réglementaires avec, pour l’avenir, un réel risque d’harmonisation vers le bas des normes sociales, sanitaires ou environnementales imposée par et pour l’intérêt de multinationales au détriment des consommateurs.

Par ailleurs la Commission entend éviter le débat démocratique au sein des États membres en s’arrogeant la compétence exclusive des matières couvertes par ces accords.

Or, l’épisode du CETA en Belgique montre à quel point un vrai débat parlementaire national peut générer une prise de conscience des enjeux sociétaux qui se cachent derrière ces accords « nouvelle génération ». Évidemment, ces débats sont perçus comme autant de risques et entraves au bon déroulement de l’agenda ultralibéral de la Commission et d’une majorité d’états membres.

Face à cette proposition de la Commission les 28 Ministres des Affaires étrangères vont devoir prendre une position claire sur le débat démocratique. Soit ils exigent la transparence et le débat national sur des sujets qui concernent le quotidien de leurs citoyens pour aller vers un commerce plus juste ; soit ils refusent la transparence afin garantir le maintien d’un modèle ultra libéral actuellement contesté par des millions de citoyens !

L’enjeu est crucial car c’est de la qualité démocratique de la politique commerciale européenne qu’il s’agit.

Marie Arena, députée européenne PS, Kathleen Van Brempt, députée européenne SPa, Ahmed Laaouej, chef du groupe PS à la Chambre, Antonio Panzeri, député européen du groupe S&D (Italie), Maria Noichl, députée européenne du groupe S&D (Allemagne), Dietmar Köster, député européen du groupe S&D (Allemagne), Isabelle Thomas, députée européenne du groupe S&D (France), Edouard Martin, député européen du groupe S&D (France), Ana Gomes, députée européenne du groupe S&D (Portugal), Karoline Graswander- Hainz, députée européenne du groupe S&D (Autriche)

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