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Une Europe solidaire pendant et après la crise du COVID-19

Si la crise sanitaire dans laquelle nous sommes plongés demande des réponses urgentes, efficaces et rapides afin de sauver des milliers de vies en Europe et dans le monde, elle exigera aussi de nous, dans le moyen et long terme, un effort de solidarité intense envers toutes les populations qui seront frappées par la crise économique qui s’en suivra.

Jamais l’économie mondiale en temps de paix n’aura été forcée de s’arrêter comme nous le vivons actuellement et les répercussions, si elles ne sont pas correctement appréhendées, auront des effets dramatiques sur les citoyens et sur les démocraties.

L’Europe a donc un rôle essentiel à jouer dans l’organisation de cette solidarité pour sauver nos démocraties. Si nous ne le  faisons pas aujourd’hui, le projet européen disparaitra car il aura perdu ses deux raisons d’être.

SOLIDARITÉ et DÉMOCRATIE

C’est dans cette optique que nous devons soutenir toutes les mesures qui redonneront de l’espace d’initiative politique à destination des citoyens européens. Même si nous pensons qu’il devra être complètement revu, nous accueillons donc favorablement la flexibilité accordée au pacte de stabilité :

• La capacité d’utiliser le mécanisme de stabilité sans condition qui permettra aux états membre d’avoir accès à 2% de PIB en soutien à leur politique liée a la crise engendrée par le Covid.

• L’utilisation exceptionnelle des fonds de cohésions en lien avec la crise sanitaire.

• L’initiative de la banque centrale européenne d’un apport de plus de 1000 milliards ou encore de la BEI en garanties apportées aux entreprises européennes.

Mais, face à cette crise sans précédent il va falloir faire encore plus dans la gestion commune européenne. Il faut doter l’Union d’un budget qui lui permettra d’anticiper et de répondre conjointement aux nouveaux défis que la crise sanitaire aura engendré (ralentissement économique, chômage structurel, systèmes de santé épuisés, relance industrielle,…mais aussi solidarité mondiale vers les populations les plus pauvres) et ce sans oublier les défis déjà existants tels que le changement climatique, la lutte contre les inégalités ou encore la sécurité.

Il sera nécessaire de se doter aussi de nouveaux dispositifs de solidarité tels que les obligations européennes (Eurobonds) qui permettront de mutualiser les nouveaux emprunts pour un objectif commun de relance et de bien-être.

Non, il ne s’agit pas d’idéologie, mais de la survie de notre modèle européen!  Ce sera un message politique et symbolique fort qui rassurera d’une part et qui nous donnera la capacité d’investir efficacement dans l’intérêt de tous les citoyens européens à court, moyen et long terme.

C’est ce que nous demandent les citoyens quand ils crient « mais où est l’Europe », c’est ce que nous demandent nos entreprises quand elles exigent de l’aide pour rester en vie, c’est ce que nous demandent les États membres conscients de l’utilité d’une réponse commune, tant sur la nécessité morale de le faire, que sur l’impératif politique.

L’ensemble de ces actions européennes  permettront de montrer au monde entier notre capacité de nous unir face à l’adversité, ce qui est finalement notre force la plus chère ou devrais-je dire ce qui devrait être notre force la plus chère.